Je le sais pas trop si j’ai dormi cette nuit.
Peut-être une heure, deux au maximum.
Tsé quand une pensée te tourmente, que tu te bats avec elle, que tu te roules dans tout les sens de ton lit pour la faire partir.
C’était pas une pensée en fait, c’était une souffrance.
Je l’ai détesté toute la nuit, ce vide, ce trou, ce malaise de l’âme.
Puis tranquillement dans la journée je l’ai apprivoisé.
Je l’ai même sorti de sa cage, je l’ai regardé dans les yeux, mon monstre.
Il est laid bien sûr, c’est un monstre tu t’attendais à quoi?
Sa présence m’a rassuré, c’est drôle quand même.
Je crois avoir compris que si il existait, c’était pour m’avertir de la descente, du danger.
C’est comme quand mon corps se bat avec un virus, il me met au courant pour que je puisse l’aider.
Mon âme agit pareil, elle m’envoit un monstre-messager, il me dit que je suis mal, que de la façon que je traite mon cœur c’est mal.
Il me parle même d’un endroit, sans vide, sans trou, sans monstre.
Il me chuchote à l’oreille qu’il existe vraiment, cet endroit, venant de sa bouche ça sonne plus vrai.
Le monstre m’a quitté aujourd’hui, il a tout de même laissé ses traces, mais il est parti, il reviendra.
Une autre présence me tourne autour désormais, mais je suis pas prêt, elle éclaire trop.,,
Et je ne peux plus me cacher derrière mon monstre.