Chanson semi-romantique

Le démon coupe ses cheveux sur ta chaise
J’ai compris le manque de malaise
Quand je t’ai vu cachée dans les falaises

Ne meurt plus le cadenas sur le cœur
Ça laisse trop d’espace pour les foreurs
Pour qu’ils y soupirent leurs horreurs

T’as l’instinct qui vire broche à foin
Quand les heures retirent leurs derniers freins
Dur de trouver lumière dans un coin

Parle-moi
De toi
J’ai le dos large
Je t’emporterai dans mes bras

 

 

 

 

Condom sur les tripes

Contraceptive mes retenues accumulées seul avec vingt fenêtres
Place tes mains sur mes oreilles ou mes joues selon l’heure du jour
J’ai des arrière-goûts d’après fêtes
Seul ou non, selon l’heure du jour
St-Basile n’est plus là au bout du fil
Trop jeune ou trop vieux, trop petit ou trop large
Je l’ai arpenter sans bon sens
Quelques polices qui m’épient
Moi et ma mâchoire dessoudé de bar en bar
J’en ai rampé des trottoirs vers mon lit
Appelle-moi plus
Je vais dormir 8 jours ou 8 heures, au moins, au plus, au pire
Vas y décelé les énigmes nocturnes sur lesquelles je me bute
Depuis 8 jours ou 8 heures, j’ai arrêter de surveiller les minutes
Je les laisse faire, elles pis juste elles au fond parce qu’elles n’ont rien d’autre
Contraceptive mes envolées ou bien laisse-moi les étouffer par regrets
Par tous les hochements non-contrôlés sur des beat plus-que-mauvais
Au nom des Boréal rousse enfoncées dans le larynx sans motif
Sans triangle, sans cercle, sans cœur, sans trèfle, sans sens sans sang
Demande-moi plus de te demander des questions sans trajet
J’ai pris ma retraite d’arpenteur

 

Tollé

Tête braquée dans nos mondes de silicone
Hurlements déjantés, démembrés pour tout saisir
Avec nos bonbonnes bourrées de déception
Parle, écoute
Parle, écoute
Nos musiques, bruits de ventilateurs révoltés
Et nos tyrans qui frappent à coup de claviers
Morts depuis la connexion
Sueur brimée sur nos veines
Ébullition de ma fournaise
Le plastique qui fond, jusqu’à redevenir chaire
Ma mesure de justice qui vous pend
Je n’écoute plus
Je ne respire plus
Nos bonheurs, nos saloperies
Attachés au courant effréné
À nos vies simples et virtuelles
Je ne parle plus
Je retrouve la mort de moi
Mes naissances sauvages

Fleurir

Fuck les amours de vitrine
Les mots surgelés qu’on oublie
Je veux rien de ça, ça me fait cracher
Ces idéals de mensonges
Arrête de les regarder
Ces serments de toujours au désespoir
Ces relations de Photoshop

Laisse-moi être seul un peu
Remodeler ma pensée
Guillotiner l’orgueil
J’ai plus faim pour ce soir
Laisse-moi être froid un peu
M’étendre dans ma dernière neige

Mais reviens à l’heure imprévue
Tu me diras des choses vraies
J’écrirai l’ode de tes mots

C’est toi qui tient le micro

Frappe sur son nom, sur sa tombe.
C’est toi qui tient le micro.
Explique-nous les cons, pourquoi elle s’est pendue.
C’est toi qui tient le micro.

Rigole un peu, c’est drôle une prostituée.
C’est toi qui tient le micro.
Elle avait une mauvaise image d’elle tu dis.
Dis-le, c’est toi qui tient le micro.

Personne ne vas oser crier.
C’est toi le spécialiste.
Alors ils rient avec toi dans le malaise.
C’est toi qui tient le micro.

Elle est morte seule.
Loin des micros et de ton rire.
Tes yeux de chien sale.
Mais c’est toi qui tient le micro.

Alors explique-nous toute sa souffrance.
Explique-nous son cœur violé par sa propre vie.
Explique-nous son suicide, vas-y, on t’écoute.
C’est toi qui tient le micro.

http://www.youtube.com/watch?v=arD124JAZWo

Je broie vos têtes

Je broie vos têtes dans la mienne

Pour en faire un affreux mélange

Je braille en vous toute ma haine

Vous étouffer dans l’avalanche

Vos menaces et vos arnaques

Je les crache avec mon sang

Au loin avec vos discours, vos arcs

Transpercent ma peau, mon chant

Si t’aimes pas tu sers à quoi?

Dirigé par l’esprit du moment

Faites-nous rager contre la paix

Si j’avais le courage de deux amants

J’effacerais vos dessins de craie

Je reste assis la pluie viendra

Carte mémoire

Sous les étoiles de juillet, cœur qui grandit
Te souviens-tu de cette paix? elle nous a fuit
On fonçait vers la forêt, vers l’interdit
Le lendemain, «plus de regret» tu m’as dis

Mais ce soir j’effacerais bien ma carte mémoire
La brûler ou bien la cacher dans une vieille armoire

Et j’ai découvert qu’il y a plus dangereux
Que le nucléaire, les rois et leurs stupides jeux
Sentiments d’éclairs, ils explosent avec le feu
Crient dans l’univers et me laisse un immense creux

Jean serait fier

Le temps n’existe pas. les lunes ne sont qu’apparitions métaphoriques du vieux soleil épuisé de bruler sur nous, sur toi. Flush ta montre, tes regards inquiets, la seule chose qui file c’est ton cœur d’un univers à l’autre, il s’arrête pour pisser sur Saturne et reprend sa route vers la Terre, vers un autre cœur comme le tien. Tu regardes encore l’heure? Mais tu es vraiment un obsédé. Et même si tu meurs ton cœur continuera de voyager, ton cœur se fou de l’heure, de la gravité, des seringues infectés, des perdrix oubliés, il veut seulement rebondir sur le bonheur et atterir sur l’amour ou quelque chose qui sonne comme ça, il connait ça plus que moi.

Monstre

Je le sais pas trop si j’ai dormi cette nuit.
Peut-être une heure, deux au maximum.
Tsé quand une pensée te tourmente, que tu te bats avec elle, que tu te roules dans tout les sens de ton lit pour la faire partir.
C’était pas une pensée en fait, c’était une souffrance.
Je l’ai détesté toute la nuit, ce vide, ce trou, ce malaise de l’âme.

Puis tranquillement dans la journée je l’ai apprivoisé.
Je l’ai même sorti de sa cage, je l’ai regardé dans les yeux, mon monstre.
Il est laid bien sûr, c’est un monstre tu t’attendais à quoi?

Sa présence m’a rassuré, c’est drôle quand même.
Je crois avoir compris que si il existait, c’était pour m’avertir de la descente, du danger.

C’est comme quand mon corps se bat avec un virus, il me met au courant pour que je puisse l’aider.
Mon âme agit pareil, elle m’envoit un monstre-messager, il me dit que je suis mal, que de la façon que je traite mon cœur c’est mal.
Il me parle même d’un endroit, sans vide, sans trou, sans monstre.
Il me chuchote à l’oreille qu’il existe vraiment, cet endroit, venant de sa bouche ça sonne plus vrai.

Le monstre m’a quitté aujourd’hui, il a tout de même laissé ses traces, mais il est parti, il reviendra.
Une autre présence me tourne autour désormais, mais je suis pas prêt, elle éclaire trop.,,
Et je ne peux plus me cacher derrière mon monstre.